Jonas Germana un coup de tête devenu coup de coeur

Il aura fallu à Jonas Germana, l’organisation d’une collecte de sang sur son lieu de travail pour qu’il effectue son premier don de sang. Le jour même où avait lieu la collecte, une collègue de travail impliquée dans l’organisation de l’événement lui avait alors demandé s’il désirait participer et ainsi contribuer à sauver des vies. C’était le 31 mai 2006.

Sur un coup de tête
Contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de croire, Jonas n’a pas fait son premier don de sang en pensant à un événement précis. Aucun de ses proches n’a reçu de transfusions sanguines et il n’a jamais été confronté à l’importance du don de sang. « Quand ma collègue est venue me voir pour me recruter comme donneur, je me suis tout simplement dit : pourquoi pas ? Je n’avais aucune raison de ne pas donner et voilà
quelle a été ma motivation ».

Il faut dire qu’à l’inverse, Jonas n’a pas peur des aiguilles et ne faiblit pas à la vue du sang. « J’ai travaillé huit ans dans un hôpital où une de mes tâches était la stérilisation des instruments utilisés pour les opérations. Du sang, j’en avais déjà vu ! ».

Tête d’affiche
Sa première expérience fut un réel succès ! En plus de s’être très bien déroulée, Jonas est recruté sur la collecte pour devenir porte-parole pour les campagnes d’affichage d’Héma-Québec ! Vous l’aviez reconnu ? Son visage a été vu sur plus d’un panneau publicitaire longeant nos autoroutes.

De plus, lors de la deuxième collecte annuelle organisée par son employeur, Jonas est mis à contribution en raison de son tout nouveau rôle de porte-parole. Son mandat : recruter à son tour des donneurs de sang. « Mon implication m’a permis d’en apprendre davantage sur le don de sang, sur son utilisation. Aujourd’hui, je suis d’autant plus fier de donner, car je comprends que chaque don de sang sauve concrètement des vies ! », dit-il.

Jonas a de quoi être fier. En plus d’être activement impliqué dans l’organisation des deux collectes de sang qui se tiennent annuellement dans son milieu de travail, il donne assidûment à chacune d’elles. Aujourd’hui, il compte quatre dons à son actif.

« Mon premier don de sang a littéralement créé un effet boule de neige dans ma vie. Premièrement, je suis devenu porte-parole pour Héma-Québec. Cela m’a inévitablement amené à m’engager dans l’organisation des collectes et, aujourd’hui, je tiens même un rôle de promoteur du don de sang auprès de ma famille et mes amis ! », nous explique Jonas, lui qui peut se vanter d’avoir recruté une dizaine de donneurs dans son entourage. Pas mal pour quelqu’un dont sa motivation première était « Pourquoi pas ? » !

Notre tête d’affiche n’a pas l’intention de s’arrêter là. Nouvellement papa depuis quelques semaines, son statut de bénévole pour la cause du don de sang a pris tout son sens : « Si j’étais déjà sensibilisé à l’importance que représente chaque don de sang, la naissance de ma fille n’a été rien de moins qu’un éveil pour moi ». En effet, Jonas se compte bien fortuné d’avoir une famille en santé et est conscient que tous n’ont pas cette chance. « Si un malheur arrivait à quelqu’un de mon entourage, j’aimerais bien pouvoir compter sur la générosité des donneurs de sang », mentionne-t-il. « Donner du sang, ça fait partie de ma vie maintenant. Ce n’est pas douloureux et y consacrer une heure de mon temps, c’est bien peu si on considère tout le bien que ça peut apporter ».

Témoignages des ambassadeurs du don de sang

Jérémy Plourde RECEVEUR Toute sa vie, le petit Jérémy aura besoin de recevoir un produit sanguin de façon régulière. Il est et restera tributaire des services d’Héma-Québec. Pourtant, rien ne le démoralise, rien n’altère sa force de vivre.

Jonas Germana DONNEUR Il aura fallu à Jonas Germana, l’organisation d’une collecte de sang sur son lieu de travail pour qu’il effectue son premier don de sang. Le jour même où avait lieu la collecte, une collègue de travail impliquée dans l’organisation de l’événement lui avait alors demandé s’il désirait participer et ainsi contribuer à sauver des vies. C’était le 31 mai 2006.

Michel Thérien DONNEUR Il y a déjà quelques années que Michel Thérien attire l’attention en raison de son impressionnante carrière de donneur de produits sanguins. Déjà en 2002, le magazine Sélection du Reader’s Digest lui avait consacré un article dans ses pages. Le magazine l’avait rencontré alors qu’il procédait à son 650e don, ce qui lui valait déjà le titre de plus grand donneur d’Héma-Québec. Ses performances ont par la suite fait l’objet de reportages dans les pages du Soleil, de même que sur les ondes de Radio-Canada, lors d’une édition de la Journée mondiale du don de sang. Michel Thérien a maintenant franchi le cap des 925 dons.

Nathalie Blanchette COMITÉ ORGANISATEUR On ne dira jamais assez à quel point le travail des bénévoles est essentiel à la réalisation de la mission d’Héma-Québec. C’est grâce à leur dévouement et à leur grand sens du partage si plus de 2 000 collectes mobiles sont organisées chaque année sur l’ensemble du territoire de la province. C’est aussi grâce à leur mobilisation qu’Héma-Québec est en mesure de répondre aux besoins des centres hospitaliers en produits sanguins et ainsi améliorer la qualité de vie de nombreux patients.

Hélène Darby BÉNÉVOLE Héma-Québec peut compter, depuis sa création en 1998, sur l’apport de l’Association des bénévoles du don de sang (ABDS), un regroupement représentant les donneurs et bénévoles du sang de tout le Québec, avec des ramifications dans 12 régions. Hélène Darby en est la présidente depuis 2005. À titre de présidente de l’ABDS, madame Darby est également membre du conseil d’administration d’Héma-Québec.

Dr Vincent Laroche PARTENAIRE HOSPITALIER Entre les donneurs de produits sanguins et ceux qui en reçoivent, il y a évidemment Héma-Québec, mais également les centres hospitaliers et leur banque de sang. Quelle signification revêt le don de sang pour un médecin hématologue, de surcroît directeur de banques de sang ? « Le don de sang pour nous, c’est un trésor. Quand on se compare, on se rend compte à quel point nous sommes chanceux, ici, au Québec. Il est extrêmement rare que des traitements soient reportés ou annulés parce que l’on manque de produits sanguins. Aux États-Unis, par exemple, dans beaucoup d’endroits, des chirurgies planifiées sont reportées en raison d’un manque de produits sanguins. Une des raisons qui explique cette situation est évidemment la générosité des donneurs d’ici », explique Dr Vincent Laroche.