Externat Sacré-Coeur à l'école du don de vie

On ne dira jamais assez à quel point le travail des bénévoles est essentiel à la réalisation de la mission d’Héma-Québec. C’est grâce à leur dévouement et à leur grand sens du partage si plus de 2 000 collectes mobiles sont organisées chaque année sur l’ensemble du territoire de la province. C’est aussi grâce à leur mobilisation qu’Héma-Québec est en mesure de répondre aux besoins des centres hospitaliers en produits sanguins et ainsi améliorer la qualité de vie de nombreux patients.

L’Externat Sacré-Coeur, école d’enseignement secondaire située à Rosemère, fait partie de ces précieux partenaires de la communauté qui ont su relever le défi de la mise sur pied d’une collecte de sang. En fait, le défi a été relevé six fois plutôt qu’une ! L’aventure a débuté à l’automne 2002, alors que l’établissement tenait sa première collecte de sang. À la tête du projet, l’infirmière de l’école, aidée de membres du personnel. De 2002 à 2005, c’est près de 550 donneurs qui y ont été accueillis.

En octobre 2006, un changement d’infirmière survient dans l’établissement et Nathalie Blanchette sera la nouvelle responsable du projet. La collecte annuelle doit avoir lieu moins d’un mois après son entrée en fonction. Malgré l’échéancier très serré et son peu d’expérience dans l’organisation de ce type d’événements, Nathalie est enthousiasmée par cette initiative. D’autant plus qu’elle peut compter sur l’appui d’un comité organisateur d’expérience et d’un cahier à anneaux rouge rempli de notes qu’on lui a léguées. Sans fausse note, la collecte a eu lieu comme prévu et 124 donneurs ont répondu à l’appel. « Pour moi, ce fut tout naturel de prendre le relai dans l’organisation de la collecte. Il faut dire qu’après une carrière de 18 ans en néonatalogie, je n’avais pas besoin d’être sensibilisée au don de sang », raconte Nathalie.

Toutefois, à la fin de l’année scolaire, quelque chose tracasse les membres du comité. « Comment faire plus ? », se demandent-ils. En moyenne, les cinq collectes de sang organisées par l’Externat Sacré-Coeur avaient eu un objectif de 122 donneurs. Tout en reconnaissant l’importance du travail accompli dans le passé, Nathalie est quant à elle convaincue que le projet de collecte de sang peut prendre une nouvelle ampleur. « Après avoir vu concrètement, de quelle manière un culot de sang peut sauver la vie d’un bébé prématuré, c’est certainement par déformation professionnelle qu’il me fallait trouver un moyen d’impliquer davantage les élèves et de les sensibiliser à toute la richesse d’un don de sang ». Elle sollicite donc la participation de ses collègues pour qu’à la rentrée des classes 2007, de nouvelles idées soient mises de l’avant.

Opération refonte
C’est ainsi que le projet est revu. Tout d’abord, l’objectif de la collecte a pratiquement doublé, passant de 135 à 250. « Pour moi c’était impératif, il fallait bonifier notre objectif. À près de mille élèves, nous devions avoir une cible plus représentative », dit Nathalie. Ensuite, comment mettre davantage les jeunes à contribution ? C’est simple, ils allaient être seuls responsables du recrutement des donneurs. Un carnet de recruteur a été remis à chacun des 975 étudiants qui devaient faire l’effort de recruter une personne dans leur entourage. De plus, un autre changement majeur est apporté. La collecte sera uniquement sur rendez-vous : une première pour le collège. « Nous savons qu’il n’y a pas que de bons côtés à ce changement, mais nous sommes d’avis que si l’élève fait l’effort de recruter un membre de son entourage, par respect pour ceux-ci, il faut réduire le temps d’attente sur le lieu de la collecte », confie Nathalie. En plus de la mobilisation du comité organisateur, qui cette année a accueilli dans ses rangs un élève de 3e secondaire, plusieurs enseignants ont mis la main à la pâte. « Mes collègues ont fait preuve de créativité dans leur classe respective pour motiver les élèves à recruter des donneurs. Entre autres, une enseignante a réalisé un montage en forme de goutte de sang et chaque étudiant qui rapportait son carnet de recruteur était représenté par un collant rouge », explique-t-elle fièrement. Dans ce tourbillon d’imagination, une autre idée de génie frappe le comité organisateur : l’objectif de 250 donneurs serait transposé sous forme d’un casse-tête géant où chaque pièce représente un donneur de sang. « Notre comité voyait là une autre façon de mettre à contribution les élèves. L’enseignante d’art plastique a volontiers accepté de participer à ce projet et un groupe d’étudiants a été mis sur pied. » Le résultat de tous ces efforts ? Une superbe fresque de 18 toiles, symbolisant chacune à sa manière le don de vie, est venu composer le décor de la salle. Sous l’oeil bienveillant des élèves-bénévoles, 234 donneurs y ont apposé leur pièce du casse-tête, complétant ainsi à 90 % le chef-d’oeuvre mural!

Et la suite ?
À l’automne prochain, Nathalie ressortira son cahier à anneaux rouge et, soutenue par ses fidèles coéquipiers, redoublera d’efforts pour rallier les élèves à la cause du don de sang. L’objectif de la prochaine collecte ? Accueillir 400 donneurs. « À long terme, notre but c’est d’atteindre un objectif égal au nombre d’élèves de l’Externat. Il reste encore du travail à faire, mais je crois que c’est réalisable », affirme Nathalie. Rien de moins pour ce comité des plus impliqués !

Témoignages des ambassadeurs du don de sang

Jérémy Plourde
RECEVEUR
Toute sa vie, le petit Jérémy aura besoin de recevoir un produit sanguin de façon régulière.
Il est et restera tributaire des services d’Héma-Québec. Pourtant, rien ne le démoralise, rien n’altère sa force de vivre.
Jonas Germana
DONNEUR
Il aura fallu à Jonas Germana, l’organisation d’une collecte de sang sur son lieu de travail pour qu’il effectue son premier don de sang. Le jour même où avait lieu la collecte, une collègue de travail impliquée dans l’organisation de l’événement lui avait alors demandé s’il désirait participer et ainsi contribuer à sauver des vies. C’était le 31 mai 2006.
Michel Thérien
DONNEUR
Il y a déjà quelques années que Michel Thérien attire l’attention en raison de son impressionnante carrière de donneur de produits sanguins. Déjà en 2002, le magazine Sélection du Reader’s Digest lui avait consacré un article dans ses pages. Le magazine l’avait rencontré alors qu’il procédait à son 650e don, ce qui lui valait déjà le titre de plus grand donneur d’Héma-Québec. Ses performances ont par la suite fait l’objet de reportages dans les pages du Soleil, de même que sur les ondes de Radio-Canada, lors d’une édition de la Journée mondiale du don de sang. Michel Thérien a maintenant franchi le cap des 925 dons.
Nathalie Blanchette
COMITÉ ORGANISATEUR
On ne dira jamais assez à quel point le travail des bénévoles est essentiel à la réalisation de la mission d’Héma-Québec. C’est grâce à leur dévouement et à leur grand sens du partage si plus de 2 000 collectes mobiles sont organisées chaque année sur l’ensemble du territoire de la province. C’est aussi grâce à leur mobilisation qu’Héma-Québec est en mesure de répondre aux besoins des centres hospitaliers en produits sanguins et ainsi améliorer la qualité de vie de nombreux patients.
Hélène Darby
BÉNÉVOLE
Héma-Québec peut compter, depuis sa création en 1998, sur l’apport de l’Association des bénévoles du don de sang (ABDS), un regroupement représentant les donneurs et bénévoles du sang de tout le Québec, avec des ramifications dans 12 régions. Hélène Darby en est la présidente depuis 2005. À titre de présidente de l’ABDS, madame Darby est également membre du conseil d’administration d’Héma-Québec.
Dr Vincent Laroche
PARTENAIRE HOSPITALIER
Entre les donneurs de produits sanguins et ceux qui en reçoivent, il y a évidemment Héma-Québec, mais également les centres hospitaliers et leur banque de sang. Quelle signification revêt le don de sang pour un médecin hématologue, de surcroît directeur de banques de sang ? « Le don de sang pour nous, c’est un trésor. Quand on se compare, on se rend compte à quel point nous sommes chanceux, ici, au Québec. Il est extrêmement rare que des traitements soient reportés ou annulés parce que l’on manque de produits sanguins. Aux États-Unis, par exemple, dans beaucoup d’endroits, des chirurgies planifiées sont reportées en raison d’un manque de produits sanguins. Une des raisons qui explique cette situation est évidemment la générosité des donneurs d’ici », explique Dr Vincent Laroche.

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