Du coup, vous pouvez donner

Assouplissements aux critères d’admissibilité

Des milliers de nouvelles personnes sont maintenant admissibles au don de produits sanguins. Vous trouverez ci-dessous le détail des changements récemment annoncés aux critères d’admissibilité.

Variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob

Si vous aviez été exclu du don de produits sanguins en raison principalement de facteurs de risque géographiques liés à la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ), nous avons une excellente nouvelle pour vous. Héma-Québec a obtenu l’autorisation de Santé Canada de retirer le critère d’exclusion concernant la potentielle exposition à la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ).

Cette mise à jour s’applique aux personnes qui ont voyagé, vécu ou reçu une transfusion en France, au Royaume-Uni, en Europe de l’Ouest et en Arabie Saoudite entre 1980 et aujourd’hui. Si vous remplissez toutes les autres conditions d’admissibilité, vous pouvez donc donner des produits sanguins, depuis le 4 décembre 2023.

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Après plusieurs années sans nouveaux cas et s’appuyant sur des estimations statistiques démontrant un risque pratiquement nul de nouvel événement de transmission, les experts estiment aujourd’hui qu’il est sécuritaire de ne plus appliquer cette interdiction. En fonction du statut épidémiologique actuel, le risque de transmission par transfusion sanguine est devenu négligeable.

Non, l’interdiction subsiste si :

  • Vous avez été diagnostiqué avec la vMCJ, la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) ou si un membre de votre parenté (père, mère, enfant, frère ou sœur) a été diagnostiqué avec la forme familiale de la MCJ.
  • Vous avez reçu une greffe de dure-mère (enveloppe du cerveau).
  • Vous avez reçu une injection d’hormone de croissance humaine avant 1986.
    • Ce produit a été disponible aux États-Unis et au Canada de 1958 à 1985.
    • L’hormone de croissance reçue après 1985 est acceptable.

Les personnes porteuses d’une mutation du gène de la protéine du prion humaine sont beaucoup plus susceptibles de développer des maladies à prions.

Les mutations des maladies à prions peuvent être transmises de parent à enfant. Les personnes qui ont un proche parent (père, mère, frère ou sœur) porteur de la mutation sont plus à risque que celles qui n’en ont pas. Plus précisément, si un parent est porteur d’une mutation du gène de la protéine du prion humaine, la probabilité qu’il la transmette est de 50 % pour chaque enfant. Si une personne a une sœur ou un frère porteur de la mutation, il y a 50 % de chances qu’elle soit également porteuse.

Même si aucun cas de transmission par transfusion sanguine de la forme familiale de MCJ n’a été démontré, cette interdiction est actuellement maintenue en guise de précaution.

Aujourd’hui, les experts estiment que le risque de transmission par transfusion sanguine est négligeable.

Des normes et procédures strictes sont en place à Héma-Québec pour garantir que les donneurs sont en bonne santé au moment du don et constituent une garantie efficace contre le prélèvement de produits sanguins chez un donneur après l’apparition de symptômes cliniques de la vMCJ. La sécurité des produits sanguins est toujours notre priorité absolue.

Diabète

Le critère concernant le diabète a aussi été modifié, ce qui permet à plus de personnes atteintes de cette maladie de donner des produits sanguins.

Cet assouplissement permet de faciliter l’application du critère en collecte et de mieux cibler les risques touchant les donneurs et receveurs. La modification est divisée en trois parties :

  • Diabète de type 1 (ou diabète juvénile) : considérant le retrait du critère sur l’utilisation de l’insuline bovine dans le cadre des modifications de critères relatives à la variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ), les personnes atteintes du diabète de type 1 peuvent se qualifier au don si elles ne présentent pas de facteurs de risque compromettant leur sécurité ou celle du receveur.
  • Diabète de type 2 (ou diabète sucré) : le critère cible désormais les situations prédisposant le donneur à un risque augmenté d’événement indésirable après le don ou présentant un risque d’infection bactérienne silencieuse dans son sang.
  • Diabète de type autre que 1 ou 2 : la condition de ces donneurs est désormais soumise à une évaluation par un directeur médical ou son délégué afin qu’il détermine l’approche la plus sécuritaire tant pour le donneur que pour le receveur.

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Le pancréas des personnes atteintes de diabète de type 1 ne produit plus d’insuline. Ces personnes doivent donc s’injecter de l’insuline pour prévenir des épisodes d’hyperglycémie (augmentation du taux de sucre dans le sang) afin de prévenir les complications à long terme (risque augmenté de maladie cardiovasculaire, neurologique, rénale). Puisque la prévention de l’hyperglycémie doit être appliquée rigoureusement, ces personnes sont sujettes à des épisodes d’hypoglycémie (faible taux de sucre dans le sang) plus fréquents que les personnes atteintes de diabète de type 2. Ces épisodes d’hypoglycémie peuvent ressembler à des réactions vasovagales (par exemple : transpiration, nausée, sensation de faim).

Il est donc demandé aux donneurs atteints du diabète de type 1 de s’alimenter avant le don afin d’éviter un épisode d’hypoglycémie qui pourrait être confondu avec un événement indésirable causé par le don.

Un épisode sévère (ou grave) se définit par le fait que la personne diabétique a besoin de l’assistance d’une autre personne pour traiter des symptômes tels qu’un épisode d’hypoglycémie grave (faible taux de sucre) ou une visite à l’hôpital pour hyperglycémie (taux élevé de sucre).

Les personnes ayant subi un épisode grave au cours des trois derniers mois sont plus à risque d’avoir un taux de sucre mal contrôlé et peuvent être prédisposées à plus de complications liées au diabète ou à la survenue d’événements indésirables causés par le don.

Les personnes qui sont atteintes de diabète depuis plusieurs années peuvent être affectées par une complication fréquente : les ulcérations aux membres inférieurs. Ces lésions peuvent sembler anodines pour les personnes diabétiques, qui ne consulteront pas nécessairement un professionnel de la santé pour une prise en charge. Or, ces ulcères peuvent provoquer une bactériémie (bactérie dans le sang) qui, en contexte de don de produits sanguins, peut s’avérer néfaste pour la santé des receveurs avec un faible système immunitaire.

Chez certaines personnes atteintes de diabète, à long terme, il peut survenir un type de complication neurologique qui affecte tant le centre de l’équilibre que la sensibilité des extrémités des membres inférieurs augmentant ainsi les pertes d’équilibres et le risque de blessures aux pieds. Cette complication peut augmenter le risque d’événements indésirables causés par le don et le risque de bactériémie (bactérie dans le sang) lorsque la personne présente une blessure au pied qui, en contexte de don de produits sanguins, peut s’avérer néfaste pour la santé des receveurs avec un faible système immunitaire.

Si un donneur a fréquemment des étourdissements ou des vertiges en position debout, nous lui demanderons de faire remplir un document par son médecin pour mieux évaluer les risques pour lui et pour les receveurs de ses produits sanguins.

Vous avez des questions concernant votre admissibilité au don?

Appelez notre Service à la clientèle-donneurs au 1 800 847-2525

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