Contribuer à la recherche
Votre don de lait peut contribuer à des avancées scientifiques
En consentant à nous fournir un échantillon de votre don de lait pour les projets de recherche, vous aidez les chercheurs à mieux comprendre les propriétés uniques du lait maternel, à optimiser nos façons de faire et à améliorer les traitements existants.
Voici les projets de recherche en cours.
La mise au point de tests de mesure de qualité et d’efficacité des dons de lait maternel
Avant d’être acceptés dans la Banque publique d’Héma-Québec, les dons de lait maternel subissent plusieurs tests afin d’en assurer la qualité. Certains de ces tests doivent être réalisés sur plusieurs jours, ce qui présente des défis liés notamment à la conservation.
Par ailleurs, le lait maternel contient de nombreux éléments susceptibles d’expliquer sa capacité à prévenir le développement d’une maladie intestinale grave chez les nourrissons, l’entérocolite nécrosante. Or, il n’existe pas de test à l’heure actuelle qui permettrait de détecter ces éléments.
L’objectif du projet est de mettre au point des tests permettant de mesurer la qualité et l’efficacité des dons de lait maternel, et ce, afin de mieux répondre aux besoins des grands prématurés.
Le traitement du lait maternel par haute pression
La Banque publique de lait maternel d’Héma-Québec utilise un procédé de pasteurisation pour éliminer les bactéries et les virus. Or, cette méthode détruit des composants du lait maternel qui sont très utiles aux bébés prématurés. Le traitement à haute pression est une technologie relativement nouvelle qui consiste à appliquer une forte pression sur un liquide pour détruire les microorganismes qui y sont présents. Plusieurs équipes de recherche ont démontré que cette technique permettait de préserver les facteurs actifs du lait. La destruction des virus par cette technique reste toutefois à être confirmée. Ce projet vise à comparer l’efficacité de différents protocoles de traitement à haute pression pour détruire les bactéries et le cytomégalovirus tout en préservant la qualité du lait maternel.
La variation de la composition du lait maternel dans le temps
Pour pouvoir donner du lait à la Banque publique de lait maternel d’Héma-Québec, une mère doit avoir un bébé qui n’a pas plus de 12 mois. Cette limite ne semble pas fondée sur la composition du lait et pourrait plutôt s’appuyer sur le fait que la majorité des mères cessent tout simplement d’allaiter après un an. Néanmoins, certaines femmes sont intéressées à poursuivre leurs dons de lait au-delà de cette période. Il existe peu d’études sur la composition du lait maternel après le premier anniversaire du bébé. Des données récentes tendent à démontrer ce lait serait riche en gras et en sucres, deux sources importantes d’énergie pour les bébés prématurés, et contiendrait une concentration appréciable de protéines et de facteurs protecteurs. L’objectif de ce projet consiste à caractériser la composition du lait maternel d’une même mère dans le temps. La teneur en nutriments, en facteurs protecteurs et en bactéries est comparée, à différents intervalles, dans le lait exprimé jusqu’à concurrence de 24 mois après l’accouchement.
La contamination du lait maternel par certaines substances
La vaste majorité de la population canadienne est exposée aux substances per et polyfluoroalkyliques (PFAS), comme l’acide perfluorooctanoïque (PFOA). Des études toxicologiques ont démontré que ces substances peuvent être toxiques, tout particulièrement pour l’enfant exposé pendant la grossesse et par l’allaitement. Or, il n’existe pratiquement aucune donnée sur les concentrations contemporaines de PFAS dans le lait maternel des femmes canadiennes. Ce projet vise la mesure de plusieurs PFAS dans des échantillons de lait maternel à Héma-Québec représentatif de la contamination présente dans la population générale. Les résultats de ce projet permettront aux agences réglementaires d’évaluer les risques touchant la santé des enfants en lien avec l’exposition aux PFAS.
La décontamination du lait maternel par l’irradiation
Ce projet de recherche vise à mettre au point un procédé d’irradiation permettant d’assurer la salubrité du lait maternel tout en conservant ses propriétés biologiques et nutritives.
Le projet de recherche évalue, entre autres, la possibilité de réduire la dose d’irradiation en y combinant d’autres traitements (p. ex., l’ajout de nutriments ayant des propriétés antimicrobiennes, comme la vitamine C) pour assurer la salubrité du lait maternel. Le projet étudie également le contenu en protéines, en gras et en lactose du lait maternel irradié.
Les bienfaits du lait humain en poudre enrichi en probiotiques
Ce projet de recherche évalue les bienfaits du lait humain en poudre enrichi en probiotiques sur le microbiote intestinal, la modulation du système immunitaire et la réduction de l’incidence des maladies associées au vieillissement et à l’obésité.
Le projet vise à mettre au point un aliment à base de lait humain en poudre qui contribuera à améliorer la santé chez les adultes ayant des problèmes d’obésité, de cancer, d’hypertension et de syndrome métabolique.
L’étude des caractéristiques, de la composition et des effets du lait maternel sur la colite chez la souris
Le lait maternel est l’aliment complet recommandé pour les nouveau-nés jusqu’à l’âge de six mois. Bien que le lait de vache commercial se compare avantageusement au lait maternel, il s’en distingue du fait de son abondance. En raison de cette grande disponibilité, plusieurs molécules du lait de vache commercial ont pu être étudiées.
Le projet vise notamment à reconnaître les molécules de lait maternel ayant des propriétés bénéfiques en plus de comparer les effets bénéfiques du lait maternel à ceux du lait de vache commercial dans des modèles animaux de maladies touchant l’humain. Grâce à cette recherche, on espère pouvoir élaborer une formulation ayant des propriétés bénéfiques, sur le plan autant nutritionnel que thérapeutique.